Vincent Pusard sous le maillot d’Oyonnax, qui fait des vagues en Top 14. Photo DR
Besançon. « Si à 20 ans je ne progresse plus, je ne vais pas m’entêter et risquer de me faire cabosser. Je continuerai le rugby à un niveau moindre, mais surtout, j’irai m’amuser avec mes copains ». Vincent Pusard a la tête solidement ancrée sur les épaules. Le joueur originaire de Flangebouche et qui a fait ses gammes au RC Plateau 25 connaît déjà les exigences du rugby de haut niveau. Scolarisé dans la section « sport-études rugby » du lycée de Saint-Claude, il est depuis cette saison licencié en cadets à Oyonnax.
Un planning intense
« Dès fois, je ne rentre pas chez moi pendant un mois. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est aussi parce que je le veux bien ». Entre le championnat avec Oyonnax et les stages où il est convoqué, le trois-quarts centre vit sa passion quotidiennement. Et ne s’en lasse jamais. « Aux entraînements avec Oyonnax, les pros sont très proches de nous. Ils nous encadrent et nous conseillent. En ce qui me concerne, c’est Johan Authier (le demi de mêlée de l’équipe pro qui évolue en Top 14) qui me suit et me juge ». Car bien sûr, l’objectif de Vincent est d’intégrer le centre de formation de ce club.
« Si j’ai le bac, je pourrai prétendre au centre de formation. Mais la sélection est très difficile. Pour cent joueurs qui postulent, seulement six ou sept sont retenus, dont seulement deux ou trois Crabos (- 18 ans). Pour moi, si l’intégration se fait, ce sera cette année, ou dans deux ans ». Et si cela ne se fait pas, Vincent quittera le monde du rugby quotidien pour retrouver les amis de ses débuts rugbystiques. Mais avant de penser à cela, le garçon s’entraîne avec rigueur pour atteindre ses objectifs. « Je m’entraîne chaque lundi, mardi, jeudi et vendredi avec la section sportive du lycée à Saint-Claude. Le mercredi, nous allons à Oyonnax et le dimanche nous jouons en championnat. C’est un planning chargé, mais c’est à ce prix qu’on peut progresser ».
Encadré par l’ancien Bisontin et CTR de Franche-Comté Antoine Rebouillat, responsable sportif de l’école de rugby d’Oyonnax et évoluant au sein d’un club où les valeurs du rugby sont les lignes directrices du quotidien, Vincent Pusard a tout pour réussir. S’il est épargné d’un point de vue médical. « J’ai souvent des petites blessures. En ce moment, je souffre d’une tendinite aux ischios, mais je ne force pas, je me soigne de suite. Je ne veux pas que ça s’aggrave et manquer, du même coup, beaucoup de matchs ». C’est ce qu’on peut déjà appeler une attitude de pro. Reste à Vincent à continuer à monter les échelons. Mais avec le talent et le sérieux qui le caractérisent, il serait fort étonnant de ne pas le retrouver très vite dans un effectif de haut niveau.